La question peut prêter à sourire mais elle est en fait très sérieuse. Surtout quand on sait qu’aujourd’hui encore dans certains pays les femmes sont emprisonnées ou tuées pour avoir osé défié le pouvoir en place avec leur plume. D’où l’intérêt de cette mise en scène sous forme de procès-spectacle le 9 octobre 2021, en clôture des Voix d’Orléans au tribunal de grande instance de la cité johannique. Compte-rendu d’audience avec le dernier témoin de l’accusation et une expertise psychologique décoiffante.
par Claire Boutin
L’écrivaine sociologue iranienne Chahla Chafiq, membre du Parlement des écrivaines francophones prend à son tour la parole en tant que témoin de l’accusation.
« Vous vous demandez si les écrivaines sont dangereuses. Aussi, permettez-moi de vous présenter les faits véridiques qui le démontrent clairement. Ces faits se passent en Iran, après la révolution islamique. Comme nous n’êtes pas sans le savoir, depuis plus de 40 ans, la charia, la loi qui se veut divine règne dans ce pays. Tous les moyens sont employés pour mettre les femmes sur le droit chemin tracé par l’islamisme. Hélas, le nombre de rebelles ne cessent d’augmenter et la plume devient leur arme. Aucun châtiment aussi cruel soit-il n’arrive à brider l’élan de ces femmes qui osent prendre la plume pour dire ce qu’elles désirent. N’est-ce-pas là un acte de dévoilement alors que nous avons rendu le voile obligatoire pour garantir la pudeur sociétale ?
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